Les grandes notions en phytothérapie

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Les grandes notions en phytothérapie

Phyto

Publié le 20 juil. 2018

Niveau Débutant

Des plantes qui guérissent


La phytothérapie est l’art d’utiliser certaines plantes pour soigner des maladies. Les plantes dites « médicinales » ont un effet thérapeutique sur l’organisme. Néanmoins, tous leurs modes d’action spécifiques ne sont pas encore élucidés, et la recherche, déjà très riche sur ce sujet, se poursuit.

S’occuper du terrain

L’action de la phytothérapie : utiliser la notion de terrain et agir sur l’origine du symptôme en le traitant par des cures, souvent d’environ trois semaines. Elle se distingue en cela de la médecine classique, l’allopathie, qui se concentre sur les symptômes.
Médecine douce, la phytothérapie ne s’oppose pas aux autres thérapeutiques, elle peut l’accompagner et la compléter. La tisane est un excellent allié pour apaiser les effets secondaires d’un traitement antibiotique.

La préparation galénique oriente l’action

Le terme galénique vient du célèbre savant grec du IIe siècle Claude Galien, considéré comme le père de la pharmacie. La phytothérapie met à profit les propriétés médicinales des végétaux en ayant recours à ce qu’on appelle des préparations galéniques. Il s’agit de la transformation des plantes en vue d’une absorption des principes actifs par différentes voies (principalement orale, sublinguale, cutanée et olfactive). Les préparations galéniques les plus connues et les plus traditionnelles sont les tisanes (sous la forme d’infusion, de décoction et de macération), mais d’autres formes existent, telles que les gélules, la poudre, etc.

Le choix de la forme galénique est crucial, car les différents modes de préparation des plantes peuvent modifier leur action. A titre d’exemple, l’infusion de fleurs de tilleuls est sédative et calmante, tant dis que la décoction de la même plante fluidifie le sang.

Le totum

La médecine classique s’attache à extraire et à purifier les principes actifs des plantes en rejetant tout le reste du végétal. La phytothérapie, au contraire, s’intéresse aux milliers de substances qui composent une plante médicinale. En utilisant l’entière partie de la plante (le totum), toutes les substances de celle-ci agissent sur l’organisme. Les principes les plus actifs sont comme portés et rendus plus efficaces par d’autres molécules de la plante. On compte sur la synergie entre tous les composants pour obtenir un effet le plus complet possible. En phytothérapie, on dit que le tout est plus grand que la somme des parties, un principe énoncé par le médecin philosophe et scientifique persan du Xe siècle, Avicenne.

Quels sont les spécialistes ?

Longtemps, la vente de plantes médicinales était entièrement libre, avant d’être confiée aux herboristes. Mais ces spécialistes ont vu leur diplôme supprimé en 1941, sous le régime de Vichy. Et c’est désormais aux pharmaciens qu’incombe la vente de ces produits. Cependant, par application de la directive européenne sur les compléments alimentaires, la liste des plantes libérées du monopole pharmaceutique s’est étoffée. C’est-à-dire que davantage de plantes peuvent être vendues sous forme naturelle ou en poudre, par des non médecins et des non pharmaciens, mais sans aucun mélange de plantes ni conseil de santé. Ce décret de 2008 proposé par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a ainsi autorisé à la vente au public 148 plantes, au lieu de la trentaine listée par un décret de 1979.

Cueillir ou cultiver ?

On parle souvent de cueillette mais certaines espèces de plantes peuvent être cultivées, comme c’est le cas pour le gingembre ou l’ail. De son côté, l’ortie peut tout autant être cultivé que récolté. On reconnait 35 000 espèces de plantes médicinales, dont les 2/3 proviennent de la cueillette. Plusieurs milliers sont menacés d’extinction.

En cueillette, il importe de tenir compte des propres rythmes des plantes. D’autant que la concentration en principes actifs varie en fonction de leur position géographique, de la température précédemment enregistrée sur le terrain, et des parties de la plante utilisées. Et si vous vous approvisionnez en plantes cultivées, mieux vaut miser sur des produits qui suivent les règles de l’agriculture biologique, voire de biodynamie (un type d'agriculture qui met l'accent sur l'équilibre de l'interrelation des sols, des plantes et des animaux).
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