Les différents types de préparations en phytothérapie

Article

Les différents types de préparations en phytothérapie

Phyto

Publié le 20 juil. 2018

Niveau Débutant

Phytothérapie : préparations sous différentes formes


La puissance d’action et la qualité de la plante ne résument pas toute la phytothérapie. La façon dont on prépare les plantes (on parle de préparations galéniques) et la posologie comptent beaucoup dans l’effet produit sur l’organisme. A chaque forme d'utilisation sa spécificité et un mode opératoire approprié.

Les tisanes

Les préparations à base de tisanes consistent à utiliser l'eau pour extraire les principes actifs des plantes. A noter que certains mariages ne font pas bon ménage, comme la reine-des-prés et la racine de bardane, car la seconde annule les effets de la première. On distingue trois types de tisanes : l’infusion, la décoction et la macération.

  • L’infusion demande de verser de l’eau bouillante sur des plantes juste au moment où l’eau entre en ébullition. Puis, on laisse infuser une ou plusieurs plantes pendant un certain temps (qui peut aller de quelques minutes à plusieurs heures selon les variétés). Pour accélérer la diffusion des principes actifs, vous pouvez battre à l’aide d’un fouet à thé ou d’une cuillère en bois. L’infusion se pratique avec du thé, des fleurs et de rares feuilles comme la reine-des-prés ou des racines telles que la guimauve.

  • La décoction exige de plonger les plantes dans l’eau froide, et de faire chauffer l’eau jusqu’à ébullition. Puis de poursuivre après ébullition pendant 5 à 10 minutes, voire une demi-heure selon les plantes. Après cette étape, on laisse infuser, en maintenant le couvercle sur la casserole, avant de filtrer. Cette technique est à privilégier pour les feuilles et les racines.

  • La macération est la même préparation, mais nécessite de laisser reposer plantes et liquide extracteur (huile, eau, alcool, vin, vinaigre, miel…) pendant des heures, voire une quinzaine de jours.


Les préparations avec alcool

  • Les teintures mères, appelées aussi extraits hydro-alcooliques : des médicaments très concentrés obtenus par macération alcoolique de plantes dans un alcool fort (vodka, eau-de-vie, rhum) pendant 2 à 3 semaines.

  • Les alcoolatures : épuisement des plantes fraîches par l’alcool à 95° (préparations davantage diluées que les teintures mères).

  • L’alcoolat : macération de plantes pendant 2 à 7 jours dans l’alcool avant distillation.

  • Les macérats glycérinés (gemmothérapie) : macération de plantes à l’état de bourgeon ou de jeune pousse dans de l’alcool et de la glycérine.

  • Les élixirs : macération des plantes dans une solution d’alcool et de sucre ou de miel.

  • Les vins médicinaux : macération de la plante dans du vin rouge ou blanc, durant quelques jours à plusieurs semaines. On filtre ensuite la préparation, que l’on peut boire dans un verre avant ou après chaque repas. Se conserve au frais plusieurs mois.

D’autres préparations

  • Les hydrolats et eaux distillées : macération de 2 à 7 jours dans l’eau avant distillation.

  • Les huiles essentielles (aromathérapie ) : extraction de l’essence de la plante aromatique (écorce, feuille, fleur…) par distillation, expression ou extraction par solvant.

  • Les huiles médicinales : utilisation de la plante découpée en morceaux, macérée dans l’huile d’olive légèrement chauffée en bain-marie.

  • Le suc : réduction de la plante (souvent fraîche) en purée, à boire avec de l’eau ou à utiliser en compresse. Technique rarement utilisée car le produit obtenu est amer et ne se conserve pas.

  • Les compresses : application d’une compresse imbibée d’une décoction ou d’une infusion de plantes concentrée sur la peau, maintenue par un bandage.

  • Les cataplasmes : (technique proche des compresses) application de la plante directement sur la peau, ou bien après avoir été chauffée ou écrasée au rouleau à pâtisserie, maintenue par un linge ou une bande.

  • Les sirops : infusions ou décoctions de plantes additionnées de miel ou de sucre non raffiné. Possibilité de faire un sirop à froid avec certains fruits et légumes (radis noir, carotte, oignon…). Se conserve jusqu’à 1 an.

  • La poudre : préparation manuelle au mortier ou avec des machines. Faciles à mélanger, ce qui permet une prise de 15 à 20 g par jour.

  • La gélule : poudre obtenue par séchage et pulvérisation ou par cryobroyage (poudre totale) de la plante à -196°C dans l’azote liquide, puis broyage fin à froid. Auparavant préparées avec des parties du corps de bovins, les enveloppes des gélules ont tendance à être 100 % végétales, issues de la cellulose. Proposée par les industriels, la gélule est certes pratique à prendre, mais reste moins efficace que la plupart des autres méthodes car il faudrait ingurgiter une quantité importante de gélules pour obtenir une efficacité optimale.


La durée du traitement

Généralement, on entend dans cure de phytothérapie un traitement de 21 jours, la durée idéale qui se calque sur le temps que nos cellules mettent à se régénérer, et ainsi espérer agir en traitement de fond sur nos organes. Un autre mode de traitement plus ponctuel est possible pendant le temps des symptômes : des tisanes apaisantes prises pendant trois jours sont notamment utiles en cas de rhume, d’angine ou de bronchite.
search edit thumbs-o-up thumbs-o-down eur bars star-o arrow-left comments-o exclamation-triangle file-text2 graduation-cap homeo phyto aroma gemmo aromachologie scroll-down